ANFORM GUADELOUPE N100

48 anform ! • janvier - février 2022 pharmacienne�. Le seul traitement reste la prise constante d’insuline. Mais dans le cas du diabète de type 2, les plantes peuvent jouer un vrai rôle. Ce “diabète gras” se déclenche lorsque le pancréas ne produit plus assez d’insuline pour parvenir à réguler l’excès de glucose, notre “sucre naturel”. Or, le glucose, sorte de carburant pour notre organisme, est indispensable à la vie, à notre activité musculaire et cérébrale en particulier. BIEN CHOISIR SES PLANTES Certaines plantes aident à stimu- ler la sécrétion d’insuline, ou “en miment l’action, comme un double de clé” , observe Élisabeth Félicie- Dellan. Le paroka, en décoction des feuilles (30 g/l d’eau) ou sa coque, cuite à feu doux, sans eau, en ôtant les graines toxiques, “fait chuter le taux de sucre, protège les cellules du pancréas et opti- mise l’action de l’insuline. Mais le paroka est à prendre avec prudence si on prend déjà un traitement hypoglycémiant. Si la glycémie chute trop, c’est l’hypo- glycémie” , avertit Tatiana Osmar. Elle est déconseillée aux femmes enceintes, tout comme l’écorce de cannelle qui, elle, optimise la fonction de l’insuline. “La cannelle devient toxique si le dosage est trop élevé. Elle peut être irritante pour la muqueuse digestive. Et attention aux risques d’allergie ! Utilisez 7 à 10 g/l en décoction” , conseille Marie Gustave. Pour sti- muler la sécrétion de l’insuline, elle recommande la liane serpent (très amère) en décoction ou en macération, à raison de 30 g /l. Et pour la digestion des sucres lents ••• avec diminution de la glycémie du sang, l’aubergine ou encore la grenn an ba fèy, entrée à la phar- macopée française en 2013. Mais cette dernière peut, en surdosage, provoquer une toxicité hépatique et rénale. “D’autres plantes s’avèrent efficaces : caïmite, jamblon, Aloe vera, etc. Les principes actifs de ces plantes ont été vérifiés. Atten- tion aux informations que vous trouvez sur internet et inquiétez- vous toujours de leur provenance” , alerte Marie Gustave. “Il est capital de bien connaître la posologie, afin de se soigner et non de s’empoi- sonner” , poursuit Marie Gustave. En infusion, elle préconise 5 g de feuilles maximum, de préférence hachées menu, concassées dans une tasse de thé d’eau bouillante (25 cl), à boire lors du repas (uti- lisez un peu plus d’eau pour la décoction). “ Il vaut mieux parler en grammes plutôt qu’en feuilles, car toutes les feuilles n’ont pas la même taille !” UNE TASSE PAR JOUR Toujours filtrer avant de boire, en particulier la citronnelle dont les feuilles possèdent des micro- filaments. “Pour les plantes pré- sentant une toxicité en surdosage (grenn an ba fèy…), je conseille de boire une tasse par jour, dans un temps limité, et surtout en accord avec son médecin ”, avise Tatiana Osmar. L’infusion ou la macération se conserve 24 h au réfrigérateur et la décoction, 48 h. Enfin, même si nous avons un terrain génétique plus ou moins favorable au diabète, c’est bien l’alimentation moderne, trop riche en sucre et en graisses, et le “Avant toute consommation de plante, prenez l’avis d’un spécialiste.”

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