ANFORM GUADELOUPE N77
136 anform ! • mars - avril 2018 psycho Comment aimer On ne les a pas choisis et, pourtant, on doit vivre avec, une semaine sur deux, voire plus : les enfants de l’autre. Il n’est pas toujours évident de mettre en place une relation harmonieuse au sein d’une famille recomposée. Petits conseils. * Les prénoms ont été modifiés. PAR BÉNÉDICTE JOURDIER Tisser des liens les enfants de l’autre ? “Q uand ma be l l e - f i l l e venait chez nous, je m’éclipsais.” Pendant longtemps, Françoise* préférait laisser son compagnon seul avec sa fille plutôt que de gâcher ce moment familial. Cette Guadeloupéenne n’a jamais voulu d’enfant. Elle n’a pas vraiment “l’instinct mater- nel”, dit-elle. Mais lorsque cette trentenaire s’est mise en couple, elle a dû accepter le passé de son compagnon. La relation entre fille et belle-mère a été difficile pendant de nombreuses années. La petite a toujours espéré que ses parents se remettent ensemble, et ne ressentait alors aucune affec- tion pour sa belle-mère. “Dès que mon compagnon avait des gestes tendres vers moi, sa fille poussait son père contre moi. Cela a été très conflictuel jusqu’à ses 13 ans.” Aujourd’hui, la jeune fille a 15 ans et les relations sont meilleures, moins “hypocrites” , précise Françoise. “ Nous n’étions pas très proches mais depuis peu, ça a changé.” Les relations sont plus cordiales. “L'adolescente est moins centrée sur ses parents. Elle semble avoir fini par accepter cet état de fait”, analyse Valérie Boulogne, psychologue à Pointe- à-Pitre qui conseille de profiter de cette opportunité pour tisser © ISTOCKPHOTO,
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