ANFORM GUADELOUPE N77

142 anform ! • mars - avril 2018 à la maltraitance La Copa, la SPA, Karukéra animaux et Secours animaux, toutes les associations de défense animale dressent le même bilan : un nombre bien trop important de chats et de chiens maltraités en Guadeloupe. Le plus souvent par négligence. PAR BÉNÉDICTE JOURDIER © ISTOCKPHOTO ecolo Vie de chien le Copa, fait référence aux chiens errants. Elle s’indigne des actes de cruauté qu’elle découvre quasi quotidiennement. “Le mois dernier, on a sauvéun chiot. Il avait un œil arraché. Sa mère avait la patte coupée aucoutelas.” STÉRILISER Des abus qui concernent toutes les races, les créoles, les caniches, les yorkshires… Il y a donc de multiples formes de maltraitances, passives et actives (la violence, l’abandon et le manque de considérations). Pour Marie-Noël Tedurand, il faut à tout prix lancer une campagne de stérilisation. “En 1 an,un couple de chats peut faire près de cent bébés, et une chienne peut avoir jusqu’à neuf chiots.” C’est aussi l’avis du vétérinaire Denis Camboulin. “ Les chiens errants sont mal perçus car, dans le milieurural,ils sont accusés L a situation n’est pas si différente que dans le reste de la France, précise Isabelle Thély, nouvelle responsable de la SPA, qui va désor- mais gérer le refuge du papillon. “On a les mêmes problèmes de maltraitance animale qu’en Métro- pole. Ce qui change ici, c’est l’arbre. Trop souvent, le chien est attaché à un manguier au fond du jardin. On en retrouve beaucoup sous alimen- tés, avec le cou lacéré par la corde devenue troppetite.” Selon elle, ces mauvais traitements relèvent essen- tiellement ici de la maltraitance passive. Un chien oublié dans le jardin, un animal non considéré, un chat mal nourri… “Et quand les animauxne sont pas enchaînés, ils sont chassés avecde l’eauchaude ou de l’acide, parfois empoison- nés.” Marie-Noël Tedurand, membre du collectif de protection animale, animale !

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