ANFORM GUADELOUPE N83

54 anform ! • mars - avril 2019 À la demande du minis- tère de l’Écologie et de la Santé, l’Anses s’est intéressée à la question de l’impact des moisis- sures et des pollens sur la santé des Domiens. Le rapport qu’il rend, fin 2017, confirme que ces départe- ments sont plus touchés par certains types d’allergies que d’autres. PAS ASSEZ D’OUTILS Ainsi, à La Réunion et en Gua- deloupe, il y a plus de rhinites allergiques. En Martinique, à La Réunion et en Guadeloupe, il y a plus de cas d’asthme chez les col- légiens, avec des taux de 11 à12 % dans les Dom, contre 8,6 % dans l’Hexagone. Toutefois, l’Anses met en garde contre les conclusions trop Les Dom sont plus touchés par les allergies aux pollens et moisissures. Mais il n’existe pas d’outils pour mesurer avec précisions ce phénomène et établir la responsabilité de ce qui cause des rhinites, de l’asthme, voire des réactions plus graves. PAR HD Atchoum ! Dom : plus d’allergies que dans l’Hexagone hâtives.Faire ce constat ne suffit pas àétablir que le lien est direct entre ces taux records et la présence de moisissures ou de pollens. Encore faudrait-il pouvoir effectuer des mesures précises qui confirment le lien de cause à effet. En l’absence de tests allergologues spécifiques et fiables, ces conclusions se révèlent hasardeuses. En attendant, l’Anses fait tout de même le constat que certains pollens présents sur nos territoires sont plus allergisants que d’autres. C’est le cas du filao, de l’euphorbe ou de la fleur de canne à sucre. Et que certains facteurs spécifiques sont propices au déve- loppement et àla dispersion de ces allergisants. C’est le cas de l’humi- dité, de la température, du vent et des cyclones. Préconisations L’Anses recommande la mise en place d’outils de mesure des pollens et moisissures dans l’air, de l’état de santé de la popula- tion, de prévention et d’informa- tion sur l’asthme et les allergies. © ISTOCKPHOTO

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