ANFORM GUADELOUPE N83

mars - avril 2019 • anform ! 61 Couler à flots L’incontinence urinaire se traduit par des pertes incontrôlables survenant au quotidien et entraînant une gêne sociale importante. Heureusement, il existe des solutions médicales. PAR MÉLIE POPA Fuites urinaires : quelles solutions ? “L es pertes incon- trôlées d’urine surviennent soit avec l’effort, soit en dehors de tout effort” , com- mence le Dr Gilles Gourtaud, urologue-praticien hospitalier. “L’incontinence d’effort est la plus commune, environ 45 % des patients.” Celle-ci, comme son nom l’indique, est provoquée par un effort physique (éternuement, rire, port de charge ou sport). Dans ce cas, les muscles ne fonc- tionnent pas bien. “L’incontinence par impériosité ou par urgenturie se caractérise par l’envie irrépres- sible d’uriner” , continue le Dr Gilles Gourtaud. Des contractions incon- trôlées pour un faible remplissage expliquent souvent cette forme. La fuite arrive soudainement, avant que l’individu ait pu atteindre les toilettes. Enfin, “l’incontinence mixte est constituée des deux à la fois”. Les femmes sont plus tou- chées que les hommes. “C’est un symptôme. Or, les hommes et les femmes ne sont pas affectés par les mêmes pathologies. Aussi, l’anatomie de l’homme l’expose moins à l’incontinence d’effort. Il faut donc les différencier” , explique le spécialiste. Selon l’Association française d’urologie (AFU), 25 à 40 % des femmes sont concernées dont plus de 45 % après 75 ans. Il y aurait un pic à 45-50 ans et un second après 75 ans. “Les femmes souffrent de l’incontinence d’effort et d’urgence” , énonce le profes- sionnel. Pour l’homme, 3 à 5 % dès 40 ans, puis 10 % à60 ans et 30 % après 90 ans. “L’incontinence ••• © ISCTOK

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