ANFORM GUADELOUPE N83

62 anform ! • mars - avril 2019 d’effort est rare chez l’homme. Lorsqu’elle a lieu, c’est en majorité dû aux interventions chirurgicales sur la prostate”, précise l’urologue. Globalement, le risque augmente avec l’âge. Schématiquement, il est observé plus d’incontinence d’effort chez les jeunes et plus d’incontinence d’urgence chez les personnes âgées. AU CAS PAR CAS “La prise en charge est réali- sée en fonction de l’origine de l’incontinence. Le diagnostic doit être précis car les erreurs peuvent entraîner des aggrava- tions” , prévient le docteur. “Pour une incontinence d’effort, la rééducation périnéale par la kinési- thérapie est proposée en première intention. Si elle est insuffisante, la chirurgie est l’alternative.” La rééducation aide à renforcer le plancher pelvien et la chirurgie consiste à poser une bandelette Elles stimulent le nerf pudendal qui commande la vessie et provoquent une amélioration. La technique est indolore. On peut aussi faire des injections de botoxdans la vessie”, explique le spécialiste. Ce botox relaxe et traite l’hyperactivité de la vessie. Enfin, s’agissant de l’incon- tinence mixte, les traitements sont associés selon la gravité et le type qui prédomine. PRÉVENIR “L’obésité est un facteur impor- tant à prendre en compte en prévention”, souligne l’urologue. Il convient d’adopter de bonnes mesures hygiéno-diététiques. La cigarette et l’alcool sont à éviter. Ils rendent la vessie instable. Le café, le thé et boire trop d’eau sont à limiter car ils stimulent la pro- duction d’urine. Pour les femmes, après un accouchement, mieux vaut renforcer le plancher pelvien par de la rééducation. ••• sous l’urètre. Son rôle sera de le soutenir en cas d’effort. D’autres interventions chirurgicales existent en dernière intention, comme la pose de prothèse (sphincter artifi- ciel), les implantations (injections péri-urétrales : injection d’un produit à base d’acide hyaluro- nique pour réduire le diamètre de l’urètre et faciliter sa fermeture), les ballons péri-urétraux (tech- nique récente qui consiste àplacer des ballons sous la vessie autour de l’urètre pour le comprimer). D’autre part, “pour une urgenturie, il faut éliminer les causes poten- tiellement graves (tumeur, maladie neurologique) ou curables (calculs de la vessie). La rééducation reste de première intention. Des médica- ments, les anticholinergiques pour décontracter la vessie. En seconde intention, il existe un traitement plus moderne, la neurostimula- tion : pose d’électrodes sur la cheville (pacemaker vésical, ndlr). “Pour une incontinence d’effort, la rééducation périnéale par la kinésithérapie est proposée en première intention. Si elle est insuffisante, la chirurgie est l’alternative.” © ISCTOK

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