ANFORM GUADELOUPE N83

76 anform ! • mars - avril 2019 “J e ne me souviens de rien. Dans mon sou- venir, je parle à mon ex-petit ami en soirée et, la seconde d'après, je me réveille dans un brancard, à 9 h 44. Absolu- ment rien entre, pas de flash, rien. Mais mon corps, lui, se souvient.” La femme de 31 ans a été retrouvée inconsciente sur le parking de la marina entre un bar et un glacier, vers 2 h du matin. Ce qui devait être une soirée agréable avec son compagnon de l'époque et une amie s'est transformé en cauchemar. Une nuit dont elle ne garde que des sensations nauséeuses. ELLE NE REVENAIT PAS Ce soir-là, ils sortent prendre un verre. Il est 22 h 30. Ils boivent une bière, puis commandent un ti punch. Ils com- mencent àdanser et Angélique disparaît pendant 2 h. “Personne ne sait ce qui Sous influence Angélique a été agressée à la marina du Gosier en novembre dernier, sans doute après avoir été droguée au GHB (drogue de synthèse). Perte de mémoire et 2 h d'absence. Seul son corps témoigne de ce douloureux épisode. PAR BÉNÉDICTE JOURDIER J’ai été victime de la “drogue du violeur” Ma sante s'est passé” , explique son amie. “J'étais sobre et elle n'avait pas beaucoup bu. On n’a rien vu d'anormal à part des mecs qui nous regardaient avec insis- tance. Je ne me suis pas tout de suite questionnée sur son absence, car Angé- lique connaît plein de monde. Je la croyais avec des amis. On a commencé à s'inquiéter quand on a vu qu'elle ne revenait pas.” Mais les recherches ne donnent rien. C'est une tierce personne qui la découvre inconsciente et appelle le 18. Transférée au CHU par les pom- piers, elle est reçue pour intoxication alcoolique. L'interne en médecine relève plusieurs lésions mais ne met aucun examen toxicologique en place. L'intoxication ne peut alors être confir- mée. 2 jours plus tard, après avoir porté plainte, la police invite la jeune femme àpasser àl'Unité médico-judiciaire qui relève des ecchymoses et des blessures multiples. “ J'avais des plaies dans et © ISTOCKPHOTO

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