ANFORM GUADELOUPE N84

mai - juin 2019 • anform ! 63 patients. “Les pharmaciens doivent proposer ces boîtes à aiguilles aux patients, et le médecin traitant doit prescrire ces boîtes”, précise Domi- tille Gas. Une fois le soin réalisé, le patient doit jeter les aiguilles dans les boîtes jaunes qui seront dépo- sées en pharmacie ou dans les lieuxindiqués oùelles seront prises en charge par un professionnel agréé. “ En Martinique et en Guade- loupe, c’est un opérateur local qui vient une fois par trimestre récupé- rer toutes les boîtes à aiguilles dans les pharmacies. Pour la Martinique, ces déchets sont dirigés vers l’inci- nérateur et pour la Guadeloupe, ils sont désinfectés, broyés très finement et enfouis ”, précise la facilitatrice. PERSONNES ÂGÉES Outre la collecte et le traitement de ces déchets infectieux, l’éco- organisme met en place des plans de communication pour changer les comportements des patients. Si les habitudes ont la dent dure, depuis la mise en place de la filière sur les deux îles, le taux de récolte progresse en permanence, mais faiblement. “Depuis que Dastri est arrivé en Martinique, le taux de col- lecte est en augmentation constante. On est passé de 39 % en 2013 à 44 % de taux de collecte en 2018” , indique Domitille Gas. De gros efforts restent encore àfaire pour atteindre les objectifs fixés de 80 % fin 2022. Dans l’Hexagone, ces objectifs ont été dépassés de 3 % pour l’année 2018, précise Romain Girard, le réfé- rent des opérations Dastri au niveau national. “Il y a des territoires comme l’Outre-mer, l’Île de France, la région Paca ou la Corse où le geste de tri n’est pas encore systématique. On essaie de mener plus d’actions de communication dans ces territoires.” Ces actions ciblent particulièrement les personnes âgées qui ont du mal àmodifier leurs habitudes mais éga- lement les moins de 25 ans, moins réceptifs. Aussi, le réseau Dastri s’ap- puie sur le personnel soignant pour éduquer les personnes concernées à ces nouveaux réflexes. “Chaque année, je vais dans les hôpitaux qui ont un service diabétologie pour rencontrer les patients et les profes- sionnels à qui je rappelle qu’ils ont un rôle important dans l’éducation du patient. Ce n’est pas juste donner une boîte à aiguilles. C’est aussi sen- sibiliser et accompagner le patient” , souligne la facilitatrice. En voyage ? Pas de panique, si vous devez partir en voyage, Dastri a prévu des boîtes à aiguilles de petits formats d’une capacité de 0,5 l, toujours disponibles sur ordonnance auprès des pharmacies. © DASTRI - THOMAS LANG © DASTRI - THOMAS LANG

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