ANFORM GUADELOUPE N86
118 anform ! • septembre - octobre 2019 L’urine : Difficile à avaler © ISTOCKPHOTO bien-e PAR MARIE-FRANCE GRUGEAUX-ETNA L’urinothérapie, c’est la consommation de sa propre urine à des fins thérapeutiques. Cette technique n’est cautionnée par aucune étude sérieuse. Elle est pourtant utilisée depuis l’Antiquité et encore aujourd’hui. L’urinothérapie est une pratique ancienne. Vrai. Les traces de personnes consommant leur propre urine remontent à l’Antiquité et touchent tous les continents. En Europe, en Inde, en Égypte, l’urine humaine et animale a toujours été utilisée. Les Romains l’emploient pour blanchir leurs dents en raison de sa forte concentration en ammoniaque. Ambroise Paré, célèbre chirurgien français, la recommandait pour désinfecter et cicatriser les plaies. Aujourd’hui encore, de nombreux médicaments sont produits à partir d’extraits d’urine comme l’uroki- nase, une enzyme utilisée pour dissoudre les caillots sanguins. or jaune ou déchet ? L’urinothérapie fait de moins en moins d’adeptes. Faux. Si la France rejette cette pratique, d’autres pays comme l’Allemagne, le Japon et les Pays- Bas sont de fervents supporters. En Asie, certaines médecines douces recommandent une consommation quotidienne d’urine pour prévenir certaines maladies. Mais toujours en France, selon la Mission interminis- térielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, cette thérapie par l’urine, aussi appelée amaroli, entre dans les pratiques à risque de dérive sectaire.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzAwODEx