ANFORM GUADELOUPE N94

janvier - février 2021 • anform ! 113 tement à exprimer nos besoins ( “Quand je lui demande un service et qu’elle n’est pas disponible, cela me blesse car j’ai besoin de soutien et de proximité” ). Mais à la place, nous cherchons les torts et les fautes de l’autre ( “De toute façon, elle ne pense qu'à elle” ). Et quand ce n’est pas l’autre, c’est nous-même que nous jugeons ! Et nous pouvons nous montrer tout aussi sévère. “J’aurais dû faire ceci”, “Je n’aurais pas dû dire cela”, “Je gâche toujours tout”, “Je suis vrai- ment trop stupide !” Lorsque nous avons fait quelque chose que nous regrettons, nous nous adressons des reproches à nous-même, reflétant une fois de plus que nos propres besoins ne sont pas satisfaits. PRATIQUER LE NON-JUGEMENT Le langage est un outil précieux, à condition de ne pas adopter une com- munication aliénante, blessante pour les autres et pour nous-même. Avec nos mots, nos reproches, nos dénigrements, nos étiquetages, nos comparaisons, nous faisons subir aux autres et à nous-même une certaine violence. Alors comment faire ? • Rester vigilant et conscient des pensées que nous avons envers les autres. • Apprendre à distinguer une observa- tion claire ( “Il n’a pas répondu” ), d’une interprétation de la situation ou du com- portement observé ( “Il est malpoli” ). • Distinguer l’acte de la personne ( “Il a fait quelque chose que je trouve stupide, cela ne veut pas dire que cette personne est stupide” ). • Connaître ses propres besoins, et mettre en lumière ceux qui ne sont pas comblés. • Exprimer ses sentiments et ressentis. • Éviter les “je dois” . • Remplacer cette forme de violence par de la compassion.

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