ANFORM GUYANE N103

42 anform ! • juillet - août 2022 R : Vous avez raison, il faut agir et vite ! En effet, 13 ans, c’est jeune. Le cerveau de votre fils est en pleine maturation, il doit suivre un programme scolaire, être attentif… Et, plus le contact avec le cannabis est précoce, plus les risques sont grands : troubles psychiatriques, isolement, échec scolaire, passage à des drogues plus fortes… Pour être sûre de sa consommation, il faut d’abord tenter d’entrer en contact avec lui, sans le brusquer. Essayez d’avoir une discussion calme où vous devrez tenter de le comprendre. Invitez-le à aborder la question de manière habile : à quelles occa- sions fume-t-il ? Se sent-il bien à PARLEZ-EN À VOTRE PHARMACIEN PAR FABIEN SUBLET ET THOMAS TAVERNIER, DOCTEURS EN PHARMACIE. deux de 17 ans a déjà expérimenté le cannabis, et 9 % d’entre eux sont des fumeurs réguliers. Le sujet est lourd… et une souffrance parentale peut apparaître. Sachez que vous pouvez vous faire aider en en parlant déjà à l’infirmière du collège, à votre médecin généraliste ou encore, si vous le pouvez, à un addictologue. Si vous détectez une véritable addiction, alors une prise en charge dans un centre adapté sera nécessaire. Si vous n’arrivez pas à gérer le conflit seule, je vous invite (vous et votre fils) à aller sur le site www.drogue-info-service.fr ou de contacter un de leurs interlo- cuteurs au 0800 23 13 13. Sources : http://www.drogues-info-service.fr/ © SHUTTERSTOCK © SHUTTERSTOCK Q : Je suis sûre que mon fils de 13 ans fume du cannabis. Cela m’angoisse et je ne sais pas comment lui en parler. Y a-t-il des tests pour ça ? l’école ? Fume-t-il seul ou avec ses copains ? Est-ce pour un usage récréatif ou est-il mal dans sa peau ? Il sera plus sensible à des arguments autour des troubles de la motivation, de la concentration et de la mémoire que si vous lui parlez de sa santé à long terme. Si cette discussion n’est pas possible et que vous avez un doute, alors vous pouvez obtenir une preuve biologique. Des tests, vendus en pharmacie, existent. Le risque avec ces tests est que votre fils se braque et que de l’angoisse s’ajoute au contexte de méfiance. Vous l’aurez compris, tout est question de diplomatie. Il faut être lucide. De nos jours, un jeune sur