ANFORM GUYANE N108

| anform ! ◆ mai-juin 2023| 39 3 Lui fixer des objectifs clairs Toujours dans l’optique d’ac- compagner l’apprenant, il est important de l’aider à se fixer des objectifs clairs et attei- gnables. En effet, le cerveau retient ce qu’il pense être utile. L’élève qui sait comment il pourra utiliser ses connais- sances sera mieux disposé à les retenir. C’est une des raisons pour lesquelles la méthode qui consistait à considérer l’ensei- gnant comme le seul acteur d’une pièce où l’élève est spec- tateur est peu à peu abandon- née en pédagogie. L'encourager à être autonome Tous les apprentissages que l’enfant aura acquis de manière autonome sont très utiles ! Comme il aura appris par lui-même, il gagnera en estime et en confiance en lui. C’est sur ce principe que Maria Montessori préconisait de rendre l’enfant le plus autonome possible dès son plus jeune âge, en adaptant l’environ- nement et le matériel à ses possibilités. Dans une classe Montessori, l’enfant manipule de la vraie vaisselle, des tasses en porcelaine, dans une cuisine à sa taille. Il peut ainsi participer aux tâches quotidiennes. Cela contribue égale- ment à lui donner le goût de l’effort plutôt que de lui faciliter la tâche en le mettant directe- ment sur la voie de la solution. D’autant que plusieurs études ont prouvé que l’on apprend mieux en commettant ses propres erreurs. Il faut donc encourager l’exploration et la créa- tivité plutôt que la sanctionner. « L’erreur est son amie. » Enfin, le chantage, les punitions, les récompenses sont à proscrire, sinon à limiter, car ils brident l’autonomie. En cas de bons résultats, mieux vaut le féliciter et lui exprimer votre fierté plutôt que de foncer lui acheter la dernière console de jeux ! Cette solution a plutôt tendance à favoriser les motivations extrinsèques qui, à l’âge adulte, seront moins utiles et difficilement comblées, alors qu’il est préférable que la source de motivation soit intrinsèque. 2

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