ANFORM GUYANE N91

38 anform ! • juillet - août 2020 PAR LUCIE DANIEL La douleur est un phénomène complexe avec une forte composante émotionnelle et psychique. Méconnue, mal comprise, sa prise en charge n'est pas toujours efficace, et les idées reçues sont tenaces. Démêlons le vrai du faux. Aïe ! sur la douleur 7 idées reçues 1 La douleur est subjective. VRAI La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle. Elle est donc subjective. Le même événement (coup, maladie...) ne provoque pas la même “intensité” de douleur selon les personnes. Et cette douleur ne sera, en outre, pas gérée de la même façon. De même, le ressenti de la douleur évolue tout au long de notre vie. Il dépend grandement de ce que la personne a vécu, de son histoire, son éducation, sa culture. Cela s'explique par le fait que dans le cerveau, la zone responsable de la perception de la douleur est étroitement liée aux émotions. Aussi, chaque douleur doit être prise en compte, même si elle n'a pas d'explication biologique ou physiologique. © ISCTOK Ma sante 2 Il existe plusieurs types de douleurs. VRAI Il y a deux grands types de douleurs : les douleurs aiguës (qui servent de signal d'alarme) et les douleurs chroniques (qui sont des douleurs installées de façon durable). Il existe en outre trois grands mécanismes pour expliquer la douleur. La douleur nociceptive correspond à l'atteinte d'un des capteurs spécifiques de la douleur. En cas d'agression de notre organisme, elle fonctionne comme un signal d'alarme et provoque des douleurs aiguës. La douleur neuropa- thique correspond non pas à l'atteinte d'un récepteur de la douleur, mais à une lésion nerveuse. Ce type de douleur est souvent ressenti comme des décharges électriques, des picotements, des sensations de brûlures ou de froid. Enfin, la douleur dysfonctionnelle a pour cause une modulation des voies de la douleur dans le cerveau. Elle est donc psy- chique, mais n'en est pas pour autant imaginaire.

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