ANFORM GUYANE N97
50 anform ! • juillet - août 2021 © SHUTTERSTOCK bien-etre Des crèmes solaires En connaître un rayon bonnes pour la nature ? Les crèmes solaires font des ravages sur les écosystèmes marins. Pourquoi ? Existe-t-il des produits à éviter ? Comment s’y reconnaître ? Éléments de réponse… PAR ANNE DE TARRAGON S i les récifs coralliens n’occupent que 0,1 % de la surface des océans, ils représentent 30 % de la biodiversité marine. Chaque année, les activités humaines impactent lourdement cette biodiversité. Chan- gement climatique, surpêche et pollution sont les plus destructrices. Les crèmes solaires, et plus parti- culièrement les filtres UV qui entrent dans leur composition, sont aussi sur la sellette. 25 % des compo- sants de crème solaire appliqués sur la peau se retrouvent dans l’eau au bout de 20 min de baignade. La recherche menée sur leur rôle dans la disparition des coraux date d’une quinzaine d’années (Roberto Danovaro, université d’Ancône, Italie, 2008) et on ne connaît pas encore tous leurs effets. Ce qui est sûr, c’est que depuis 1936 et la commercialisation de la première crème solaire en France, il s’en est répandu quelques milliers de tonnes dans les océans (UFC-Que choisir avance 25 000 tonnes chaque année au niveau mondial). En 30 ans, un tiers des récifs auraient été détruits, avec pour conséquence la disparition de nom- breuses espèces dont la survie est directement liée à cet écosystème. Et comme le souligne Mariane Aimar, responsable scientifique de l'Aquarium de Guadeloupe, “la situation est pire dans la Caraïbe, où les scientifiques considèrent que 85 % des massifs coralliens ont été rayés de la carte ces 20 dernières années” . La faute aux compo-
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