ANFORM MARTINIQUE N80

septembre - octobre 2018 • anform ! 65 © ISCTOK E-santé Trois Antillaises ont créé la première application dédiée aux malades de la drépanocytose. Succès mondial après 1 an seule- ment d’existence. PAR MATHIEU RACHED Une appli contre la drépano ! À l’origine du projet, Laetitia Defoi, jeune infirmière drépanocy- taire qui s’est inscrite en master de santé publique à l’uni- versité Paris 13. Sur les bancs de classe, elle rencontre deux autres femmes, Anouchka Kponou, ingé- nieure en biotechnologie spécialité nutrition, et Meryem Ait-Zerbane, pharmacienne. Sensibilisées au problème de cette pathologie très présente aux Antilles, et aux pre- mières loges des témoignages de Laetitia, elles décident de prendre le sujet à bras le corps. “Ça a été un déclic. On a décidé de ne plus rester indifférentes et de nous battre pour les drépanocytaires du monde entier” , retracent les trois jeunes femmes. Quelques mois plus tard naît Drepacare, la première appli- cation mobile gratuite, préventive et informative à destination des drépanocytaires, des proches, des associations et des professionnels de santé. MALADIE INVISIBLE Comme nombre de pathologies, la drépanocytose ne se voit pas. Celui qui en est atteint présente un simple défaut d’hémoglobine, cette molé- cule qui donne sa couleur carmin au sang et qui est au cœur des échanges entre oxygène et dioxyde de carbone dans tout l’organisme. Ce qui fait que les globules rouges qui transportent l’hémoglobine n’ont, eux, pas tout à fait la forme requise et n’assurent pas leurs fonctions avec la même effica- cité. Résultat, une situation d’anémie permanente avec des répercussions plus ou moins importantes dans •••

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