ANFORM MARTINIQUE N84

mai - juin 2019 • anform ! 153 5 Les plantes dépolluantes améliorent la qualité de l’air de mon logement. Vrai et faux. Les plantes dépolluantes comme le ficus sont efficaces contre certains polluants comme le formaldéhyde (présent dans le contreplaqué, les agglomérés, ndlr),mais il ya tellement de contreparties négatives qu’il est préférable de ne pas avoir de plantes àl’intérieur.En effet,les végétaux produisent de l’humidité, des moisissures et engendrent des allergies. De plus, pour entretenir nos plantes d’inté- rieur, nous sommes tentés d’utiliser des produits susceptibles d’éma- nations toxiques. 3 Brûler ses déchets de jardin pollue. Vrai. Voilàune habitude que les habitants des cam- pagnes ont du mal àperdre. L’interdiction de brûler des végétaux n’est pas seulement liée àla nuisance olfactive et visuelle, mais principalement àl’émission de particules fines très dangereuses pour la santé. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), brûler 50 kg de déchets verts dans son jardin émet autant de particules fines que 9 800 km parcourus par un véhicule diesel (chiffres de 2014). Les contrevenants peuvent écoper d’une amende pouvant grimper jusqu’à450 euros. © ISTOCKPHOTO 4 Je suis jeune et en bonne santé, donc la pollution ne me concerne pas. Faux. S’il est vrai que la mauvaise qualité de l’air affecte considérablement la vie des personnes souffrant de gêne respiratoire (asthmatiques, jeunes enfants, seniors), le reste de la population n’est pas épargné. Gaëlle Grataloup rappelle “qu’à long terme, on peut développer des patho- logies respiratoires, voire cardiovasculaires, à cause de la mauvaise qualité de l’air”. Même si on est en bonne santé ou sportif, on est concerné. En France, la mauvaise qualité de l’air (principalement liée aux particules fines) cause 42 000 décès prématurés par an. Elle réduit de 8,2 mois l’espérance de vie. 2 Porter un masque protège de la pollution de l’air. Faux. Les masques (chirurgicaux, de bricolage…) protègent des microbes, des virus présents dans l’air ou encore de la poussière mais laissent passer les particules fines qui peuvent véhiculer les pol- luants les plus toxiques. Il existe cependant des masques respiratoires équipés de filtres et répon- dant à des normes (FFP1, FFP2 et FFP3). Ils sont utilisés dans les milieuxprofessionnels (le bâtiment, par exemple). La norme FFP3 étant la plus élevée en termes de protection contre les particules fines. Cependant, ces masques ne protègent pas des pol- luants gazeux. Selon l’Anses, ces dispositifs peuvent être mal ajustés sur le visage, et “peuvent donner un faux sentiment de protection”. L’agence déconseille donc leur usage àtitre individuel.

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