ANFORM MARTINIQUE N92

168 anform ! • septembre - octobre 2020 psycho l'expérience, avec une réelle volonté de refaire les exercices. Au-delà du caractère expérimental, c'est devenu une démarche personnelle et la plupart continuent de plonger. Ils sont très motivés ! ” Comment expli- quer ces résultats ? “C'est clairement multifactoriel, note Vincent Meurice. Tout d'abord, il y a l’obligation de respirer avec les bouteilles, de façon lente et profonde. Il y a aussi le fait d'être en apesanteur, avec la gestion du corps dans un espace où l'on évolue de façon tridimensionnelle, dans un milieu nouveau, inhabituel. Cela oblige à se concentrer, à être dans un état d'hypervigilance, mais saine. Ainsi, le cerveau n'a plus le temps de se focaliser sur le trauma- tisme.” TRAVAILLER LES YEUX FERMÉS Afin de protéger ces nouveaux proto- coles de plongée, la société Bathysmed est créée et des moniteurs sont désor- mais formés aux protocoles et aux outils de gestion du stress. Les tech- niques utilisées, sous l'eau, dans le cadre de ces plongées, sont issues des exercices classiques de plongée, mais sont intégrés des exercices de sophrologie, des techniques de repré- sentation mentale, de méditation de pleine conscience, de relaxation... “Il s'agit, par exemple, de travailler les yeux fermés sur sa respiration, se concentrer sur ses sens qui sont soumis à de nouvelles impressions, pratiquer la pensée positive, explique Vincent Meurice. Il y a une prépa- ration mentale avec des exercices avant la plongée, à terre, mais aussi à faire après. ” Prochaine étape ? Une étude portant sur le burn-out, avec une soixantaine de médecins des services d'urgence Monaco-Nice-Marseille. Mais aussi, des plongées à Annecy avec des enfants de la Lune (atteints d’une maladie qui oblige à se protéger des rayons ultraviolets, ndlr). À suivre... •••

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE3NjQw