ANFORM MARTINIQUE N94

114 anform ! • janvier - février 2021 ecolo La main dans le sac Nuisibles pour l’environnement, notamment marin, les sacs jetables en plastique fin sont interdits dans tous les commerces depuis 2017. Ils ont été remplacés par des sacs plus épais dits réutilisables, mais pour certains… composés d’encore plus de plastique. Effet contraire ? PAR BÉRENGÈRE MERLOT Sacs réutilisables, une fausse bonne nouvelle ? N ous sommes de plus en plus conscients du fléau qu’est la pollution plastique. 10 millions de tonnes de plastique finissent en effet chaque année dans les océans. Pour contrer cela, le gouvernement a opté par la loi du 17 août 2015, relative à la transition énergétique et la crois- sance verte (devenue loi Égalim en août 2018), pour la fin de la mise à disposition de sacs en plastique “à usage unique d’une épaisseur inférieure à 50 microns”, soit 0,05 millimètres. Aux caisses, ainsi que dans les rayons fruits et légumes des supermarchés, sur les marchés ou chez les primeurs, nous sommes amenés à utili- ser des sacs cabas, des sachets biodégradables ou des sacs en plastique réutilisables de plus de 50 microns d’épaisseur. Pourquoi 50 microns ? Parce qu’à partir de cette épaisseur, les sachets seraient suffisamment solides pour être conservés et leur usage renouvelé, afin d’éviter de multiplier l’acquisi- tion de nouveaux contenants. Sur ces sacs en plastique autorisés figure la mention obligatoire que le sac est réutilisable et “qu’il ne doit pas être jeté dans la nature” . Une mention qui prête à confusion. Car si on ne le jette pas dans la nature, a-t-on le droit de le jeter ailleurs, par exemple à la poubelle ?

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