ANFORM MARTINIQUE N94

18 anform ! • janvier - février 2021 © ISTOCK sitaire transmise souvent par la viande de mammifères mal cuite) ou encore la rage, conséquence d'une infection par un virus présent chez les chauves-souris, et qui peut infecter les chiens et les hommes qu'ils mordent. Selon le Dr Loïc Epelboin : “On trouve moins de zoonoses aux Antilles, essentielle- ment touchées par la leptospirose.” Une fois la transmission réalisée, ces zoonoses ont également plus de chances aujourd'hui de provo- quer des pandémies. Car nous ne cessons de nous déplacer, de la campagne à la ville, d'une ville à l'autre, d'un pays à l'autre. NOUVELLES ZOONOSES Les dernières pandémies (Sars, grippe A, Covid-19) se sont d'ail- leurs propagées préférentiellement le long des couloirs aériens les plus fréquentés. Face à cette menace, l'OMS a mis en place des réseaux mondiaux de surveillance de l'émergence des zoonoses. Dans les élevages, la prévention des maladies, les vaccinations et la vigilance sont de plus en plus rigoureuses. C'est ainsi que tuberculose et brucellose ont qua- siment disparu des élevages dans les pays développés. C'est aussi grâce à ces réseaux de surveil- lance que la propagation de la grippe A (H1N1) a été repérée, des vaccins développés rapidement, et la pandémie stoppée. Et c'est ainsi que nous tentons de contenir la pandémie de Covid-19. Celle-ci n'est donc pas la dernière zoonose que nous verrons émerger, ou réé- merger. Et pour Loïc Epelboin, “il est fort possible que de nouvelles zoonoses émergent ou réémergent en Guyane, à cause de la grande biodiversité. Il y a quelques mois, nous y avons détecté pour la pre- mière fois la fièvre d'Oropouche, par exemple.” Cette maladie sem- blable à la dengue est due à un virus porté par le paresseux ou des singes et transmise à l'homme par des insectes, notamment des moustiques. Le médecin prévient aussi de la possible réémergence de zoonoses anciennes, comme la fièvre jaune, si le taux de vaccina- tion venait à baisser. Soignons nos animaux de compagnie Nos chers compagnons (à poils, plumes, ou écailles...) portent eux aussi des germes ou parasites qu'ils peuvent nous transmettre. La rage a été éradiquée de France, mais nos chats peuvent toujours transmettre la toxoplasmose (dangereuse pour les femmes enceintes), les oiseaux la sal- monellose (et son cortège de problèmes digestifs), les chiens des vers ou des affections de peau. Les personnes à l'immu- nité affaiblie (âgées, malades, greffées...) doivent donc être très vigilantes. Des visites régulières chez le vétérinaire (avec vaccination et vermifuge), une hygiène impeccable des litières, gamelles, paniers sont les clés d'une cohabitation saine. Nos animaux nous le rendent bien. Non seulement leur contact renforce l'immu- nité des petits, mais en plus, ils nous remontent le moral et nous stimulent. Ce qui est bon pour la santé ! ••• Le pangolin, longtemps suspecté d'être à l'origine de la pandémie de Covid-19.

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